Instinctive, inventive et surprenante. Telle est la cuisine de l’Ô Divin et de son chef Mathieu Moity. Le restaurant a ouvert ses portes mi 2013, avec à sa tête les frères Zaïm, Redha et Naoufel. Ici, les assiettes sont éphémères et les clients remettent leurs papilles à la sélection du chef, découvrant au fur et à mesure les saveurs présentes dans les plats. Le décor simple et authentique de la première salle se complète parfaitement avec l’ambiance feutrée de la seconde, offrant à la quarantaine de convives une ambiance chaleureuse et amicale. Ô divin est une histoire de rencontre et de partage, d’abord entre les membres du restaurant, mais surtout avec les clients, que la petite équipe de passionnés s’attache à faire vibrer. Que la dégustation commence !
Avant que le lieu ne se transforme en restaurant, Naoufel y tenait depuis 2009 un bar à vin. Très proches, c’est donc naturellement que les deux frères Zaïm se sont lancés ensemble dans un projet qui leur ressemble, où l’échange, le partage et l’émotion sont de mises.
La nourriture rassemble. C’est autour d’une bonne assiette que l’on va pouvoir partager nos émotions.
La cuisine et les bons produits ont toujours eu une place importante dans la vie de ces franco-algériens. La rencontre avec Mathieu Moity a définitivement conforté Naoufel dans ce choix, lui laissant carte blanche pour élaborer les menus.
Dès l’instant que l’on a une démarche sincère et des convictions dans la vie, ça ne peut que marcher.
Ils ont donc choisi de placer la découverte et la confiance au sein de leur cuisine, élaborant chaque midi des plats différents et laissant vivre leur menu du soir le temps d’une semaine.
Il n’y a pas meilleur cadeau qu’un client content de son repas.
L’âme d’Ô Divin n’est autre que son chef cuisinier, Mathieu Moity. À 34 ans, son léger accent trahit encore ses origines basques, où il a fait ses premiers pas dans la cuisine. Issu d’une région où les produits du terroir sont importants, c’est auprès de sa famille que la magie de l’alimentaire a opérée, notamment chez sa grand-mère, qui élevait ses cochons et tenait un poulailler.
J’ai vu les émotions que l’on pouvait éveiller en travaillant les aliments.
Des émotions qu’il va vite préférer à ses études de physique-chimie. À vingt et un ans, il choisit donc de laisser le rationnel au placard et de se lancer dans sa passion, la cuisine. Il parfait son expérience auprès de grands chefs tels que Guillaume Foucault, et, dans un parcours fait de hauts et de bas, fini par rencontrer par hasard Redha et Naoufel. Une vraie révélation pour ces hommes qui partagent la même vison de la cuisine.
La cuisine, c ‘est ma vie. Une assiette est là, entière et me correspond. Elle fait ressortir mes émotions, mes humeurs, au travers des saveurs et des couleurs.
Sa cuisine est instinctive. Elle s’accorde sur les battements de cœur de son créateur. Mathieu va à l’essentiel des produits, au plus simple. Il accorde une grande importance à la qualité des produits qu’il sélectionne, travaillant directement avec les artisans. C’est donc trois fois par semaine qu’il s’approvisionne chez sa maraîchère principale de la Place des Fêtes, Caroline, qui lui fournit ses fruits et légumes de saisons, ou encore chez la famille Godart dans le Périgord qui lui fournit ses volailles.
J’ai besoin de voir, de ressentir les produits que je vais travailler.
Mathieu transmet toute sa sensibilité dans les assiettes éphémères qu’il conçoit. Chaque jour, il choisit de travailler un légumes et à l’instinct, tente des associations qui lui donneront à leur tour d’autres idées de plats.
Si tu aimes ton métier, tu dois essayer de faire passer ce message dans l’assiette que tu crées.
La petite équipe de sept personnes sont soudés et s’enrichissent les uns les autres, de par leur culture et par leur expérience. Un bel esprit qui forge l’identité authentique d’Ô Divin.
Sans chacun on ne fait rien, on est un tout.
La barre a été placée très haut dès le début de l’aventure et le restera, tant que cette passion indéfectible les animera. Un mot nous reste à la bouche … simplement « Divin ».
Marion Gordien
Ô Divin
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