Rungis. Une dose d’air frais matinal, un entrepôt rempli de fruits et de légumes bio… C’est ici qu’Élodie Ricourt et Markus Zeiher ont fondé en 1998 Le Campanier, où sont faits vos paniers bio. Pionniers à Rungis dans le domaine des fruits et légumes bio, et grossistes depuis vingt-cinq ans avec leur société Dynamis, ils ont eu l’idée de créer ce concept pour faire face à la surproduction des agriculteurs. Le but est simple: aider les producteurs à écouler leur stock pour limiter le gâchis, et sensibiliser le consommateur aux valeurs du bio.
Il y a un gros travail de contrôle sur tous nos produits, autant pour la fraîcheur que sur la vérification de leur appartenance au label bio.
Chaque matin, Kevin Haberbusch, responsable depuis trois ans, réceptionne avec son équipe les produits bio récoltés la veille en France, ou deux jours plus tôt à l’étranger. Le rituel est le même : une quinzaine de personne trie, pèse, et remplit les cinq milles sacs de différentes tailles avant qu’ils ne soient livrés dans les deux cent points relais d’Ile-de-France. On pourra donc chercher notre panier prêt chez notre caviste comme chez le Moulin Vieux, chez notre fromager, comme L’Amie Paulette, ou encore dans des magasins bio.
On est très transparent sur la marchandise et sur nos producteurs.
Chaque panier s’accompagne toujours de sa fiche descriptive. On y voit son contenu, la provenance de ses produits, des prévisions sur les extras à venir (autres produits bio en compléments) mais également des recettes adaptées aux produits du jour, sans lactose ni gluten, élaborées par les soins de Kevin.
Je suis un agriculteur dans l’âme.
Avec un regard franc, un sourire enjôleur et sa grosse laine sur le dos, Kevin est l’homme de la situation. De la logistique à la prise de commande et à la confection de paniers, il est sur tous les fronts. Avide de nature et de grand air, il a très vite été sensibilisé aux valeurs du bio. Petit, il passait tous ses étés dans la maison de campagne où sa mère tenait un potager. A neuf ans, il prend soin des poules et récolte les œufs pondus. Pas de surprises donc de le voir câliner ses petites bêtes, des animaux de compagnie à plumes, surprenants à souhait !
J’ai toujours aimé la campagne et les animaux… j’aurais d’ailleurs bien aimé être producteur.
Après des études de paysagiste et des jobs d’été en pépinière, il part travailler dans un magasin biocoop où deux fois par semaine il se rend à Rungis pour s’approvisionner. Après deux ans chez eux, il franchit les portes du Campanier en janvier 2012, toujours dans ce même univers authentique qui lui correspond.
On est dans cette démarche d’aide au producteur afin de rendre le bio accessible au plus grand nombre.
Si l’équipe va régulièrement rendre visite à ses producteurs, on ne peut oublier de mentionner Antonio, 70 ans, toujours sur les routes d’Italie ou d’Espagne pour rencontrer et négocier directement avec les agriculteurs. Sinon, l’équipe du Campanier appelle les producteurs pour acheter et tester d’éventuelles nouveautés qui sont sans cesse goutées avant d’être sélectionnées. Aujourd’hui, on rencontre notamment Jacques Feron et sa famille qui approvisionnent le Campanier de ses récoltes de choux.
On essaie également de varier les produits afin de proposer à nos clients une diversité de fruits et légumes d’une semaine à l’autre.
Exclusivement de saison, les produits sont repartis dans les quatre différents paniers proposés. À savoir, le panier de légumes (1-2 pers. / 2-3kg/ 9€), le Grand panier de légumes (famille 3-4 pers. / 3-4 kg/ 12€), le panier de fruits (3-4kg/ 10€) et le panier mixte de fruits et légumes (1pers. 2-3kg / 8€), idéal pour une première fois.
Entreprise à taille humaine et proche de ses producteurs, le Campanier a su susciter l’attention de nombreux consommateurs, atteignant en 2010 les 12 000 paniers. Plus qu’un simple intermédiaire, il invite à une alimentation équilibrée et ouvre la voie à une démarche de respect de l’environnement, que ce soit par le travail de l’agriculteur, le conditionnement des sacs biodégradables ou par un soucis de réduction de transport.
Kevin Haberbusch, quant à lui, continue son chemin dans cet univers proche de la terre et reprendra très vite la route pour voir ses producteurs, à l’air libre et où le vent le mènera.
Marion Gordien
Le Campanier
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