Les codes du traditionnel bistrot parisien sont revisités au KB ! Tables en bois, banquettes noires, artistes modernes exposés au mur, le néo-bistrot offre un cadre chaleureux et authentique. Plus qu’un restaurant, le KB regroupe une petite épicerie avec des produits artisanaux du sud-ouest, ainsi qu’une cave à vin, dont la plupart des bouteilles sont produites en biodynamie. Christophe Legros a ouvert ce lieu en 2013, avec une idée en tête : faire découvrir les bons produits de nos régions. À son bord, côté cuisine, on retrouve le chef Antoine Versini, qui offre au travers de ses plats, une réelle bouffée d’air frais.
Nos valeurs sont simples : faire plaisir aux gens avec une cuisine abordable et leur offrir un moment convivial.
Christophe Legros, après avoir fait carrière dans la mode, a décidé de changer de cap et de réaliser son rêve :
Ouvrir un endroit où la convivialité et le bon goût seraient au RDV
À l’aube de ses 40 ans, il met les deux pieds dans le plat et fait le tour des régions de France pendant deux ans, du côté des vignerons et des producteurs, pour faire déguster leurs bons produits dans son épicerie fine et son bar à vin du KB.
Au sein de l’épicerie fine, c’est une sélection de charcuteries, de fromages et de terrines qui est proposée, tous venant directement des producteurs. Côté fromages, une grande partie est affinée en tunnel chez Cantalou Jean Duroux. On trouvera notamment ce Vieux Comté affiné trente mois.
Du côté des belles pièces de charcuteries, on pourra apprécier une patanegra livrée de Séville par la maison Maximiliano ou encore du jambon de pays, du chorizo fort, confit de canard, piperade et plein d’autres spécialités basques de la maison Mayté. Notre coup de cœur se porte sur le salame baccarà, un salami avec un filet de porc au milieu, une charcuterie italienne typique, peu connue chez nous. Il est fabriqué à la main et aromatisé avec un mélange d’épices, d’herbes fraîches.
En face de cette épicerie gourmande, la cave aux 180 références de vins attire le regard et attise nos papilles. Avec une majorité de vins en biodynamie et sans sulfites, la sélection se porte uniquement sur des vins fabriqués par de petits producteurs de France. Voici la sélection de l’équipe :
L’Oiselet, un vin rouge d’un jeune vigneron Yannick Pelletier. « Avec un goût de fruits et de cacahuètes grillées, le vin offre une belle souplesse en bouche et une grande gourmandise. »
Le cœur de ce lieu à part réside dans sa partie restaurant, avec la cuisine créative du chef corse Antoine Versini. La carte est toujours éphémère et change au gré des saisons et des envies du chef, tous les deux mois. Un menu à l’ardoise qui présente cinq entrées, cinq plats et cinq desserts, assez pour nous faire saliver !
Ma cuisine repose uniquement sur des produits frais, de saison et faits maison, c’est quelque chose qui me tient vraiment à coeur.
Un chef inspiré par la cuisine du monde
Après un apprentissage de deux ans à l’École Ferrandi, Antoine part à Londres travailler aux côtés de Joël Robuchon en tant que commis puis à la Tour d’Argent, mythe étoilé de la capitale.
Chez Joël Robuchon, j’ai appris la précision du goût et l’esthétique de l’assiette. Cela m’a aussi appris à travailler en grande brigade.
Le tournant décisif dans la carrière du jeune chef a été un tour du monde, où l’on retrouve sa signature épicée dans chacun de ses plats, comme la poitrine de veau mariné 24h avec du miel et des épices.
Il y a toujours une pointe d’exotisme dans mes plats.
Après avoir travaillé en tant que chef de partie au poisson chez Alain Senderens, Antoine transmet son savoir-faire à l’Atelier des chefs. On n’est donc pas surpris par l’exactitude de la cuisson du cabillaud et son attrait pour ce produit, avec un poisson frais tous les jours à la carte.
Ses origines corses sont toujours très présentes dans sa cuisine, comme en atteste ce délicieux velouté de châtaigne, une recette de sa grand-mère qu’il a revisitée.
On travaille jusqu’à deux semaines sur chaque recette avant de la mettre sur la carte.
Antoine aime les challenges et n’hésite pas à marier une multitudes de saveurs, comme le prouve ce cheesecake carotte-bergamote, un petit bijou sucré, incontournable de la maison !
Ce que j’aime dans ce métier c’est de se remettre tout le temps en question. Chaque création est éphémère et se décline à l’infini !
C’est l’esprit que l’on retrouve dans nos assiettes : l’amour des bons produits et la richesses des saveurs. À chaque plat son émotion, son histoire, pour un plaisir gustatif infini.
KB a réussi à créer un lieu familial où l’on se sent bien, où la découverte culinaire est à présente chaque coup de fourchette : un vrai régal !
Marion Gordien.
Journaliste/JRI /photographe/ marion.gordien@guidedugout.fr
Le KB - épicerie - cave à vin - restaurant
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