Avec ses sets de tables à carreaux rouges, son parquet qui craque, ses bouteilles aux murs et ses poutres de bois apparentes, Le Rouge et le Verre instaure un climat à la bonne franquette, authentique et proche du terroir. Cette cave à vin/table d’hôtes a ouvert ses portes à Paris en 2002. Albert Scicluna a été un des premiers à développer ce concept et fait de la traçabilité son cheval de bataille.
Le vin c’est comme une auberge espagnole ! C’est une passion où l’on trouve ce que l’on recherche !
Albert Scicluna, propriétaire des deux caves Le Rouge et le Verre
Originaire du Sud Ouest, il monte à Paris faire ses études agricoles et entame un tour du monde des vignobles pendant deux ans. Une expérience qui fut des plus enrichissante tant les techniques de travail et les vignobles sont diversifiés. Pendant plusieurs années, il travailla autour de la vente du vin, en tant que caviste, dans les supermarchés mais également dans la presse spécialisée (La Revue des Vins de France). Très pragmatique et observateur, Albert eut un déclic alors qu’il exerçait comme caviste.
Je me rendais compte que le métier de caviste était limité et qu’il fallait diversifier la clientèle.
Avec près de 450 références de vins, de 3 à 1000 euros la bouteille, Albert mise tout sur l’honnêteté envers le client, la traçabilité de ses vins et les produits qu’il utilise. Il ne travaille qu’avec des vignerons indépendants.
On communique beaucoup sur le vin qu’on propose. On explique d’où il vient, par quel vigneron il est fabriqué et comment il est fait.
Ce qu’il cherche, c’est de retrouver l’âme du vigneron dans le produit qu’il goûte.
Ça me plaît d’avoir des gens qui sont investis et qui signent leurs vins.
Avec les responsables des caves, il fait sa sélection des vins, toujours après concertation et dégustation. L’idée est donc de présenter un vignoble du terroir avec un bon rapport qualité/prix. La grande majorité des crus proposés sont français, avec un penchant pour les Bourgognes et les Côtes du Rhône. On pourra également trouver quelques vins espagnols et italiens.
On essaie d’avoir au moins un représentant par terroirs et par appellation.
Pour moi, le vignoble français est un monde en lui même. Pas besoin d’aller chercher les raretés dans le monde, on les a ici-même, en France.
Voici quelques vins présents à la cave:
Vins rouges
- Les vins d’Hervé Souhaut en Ardèche. « Son travail est très précis et ses vins ont beaucoup de fraîcheur et de finesse ».
-Le Bourgogne Haute Côtes de Nuits de chez Didier Fornerol – « La noblesse du travail bien fait. Pas de chichi, c’est un vin de terroir. Il a la fraîcheur, un caractère féminin du fait de sa technique de vendange en grappe entière. »
Vins rosés
-Rosé d’une nuit du Domaine de Deffends
-Sainte-Victoire : «Délicat et léger, dans l’esprit de la Provence avec des notes de fleur »
Vins blancs
De Moore - le vendangeur masqué: « vigneron qui fait lui-même ses vinifications. On a un vin avec beaucoup de fraîcheur et un petit goût de chablis. »
On veut trouver de jeunes talents dans le vin et des gens fiers de leurs produits
Le vignoble en France est aussi associé à des mets, des spécialités culinaires.
La traçabilité de ses vins se retrouve également dans celle de ses plats cuisinés et les produits à la vente. Par exemple, la choucroute est faite par la charcuterie Ilgo d’Alsace. Il affiche cette volonté d’utiliser des produits de qualité avec tout un savoir-faire artisanal derrière, comme ses fromages qui lui viennent du sud ouest, affinés par Henri Arribe.
Chaque vin, chaque mets, chaque produit a une histoire. Albert Scicluna s’en fait le conteur et quelque part, aussi le gardien.
Marion Gordien
Le rouge et le verre
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