Paris 20ème. Rue de Belleville. C’est dans cette ancienne triperie des années 60 que l’Épicerie Ô Divin a établit ses quartiers. Avec ses mosaïques rouges de l’époque, le lieu a gardé toute son authenticité d’antan. Une volonté affichée par Redha Zaïm et son frère Naouef d’assurer une part d’héritage du commerce, en continuant de faire de la triperie, en plus des moult autres produits proposés. Ouverte en juin 2014, la petite nouvelle détonne et attire par les spécialités qu’elle propose. Sans oublier le mouton Pâquerette, la mascotte, qui rajoute un brin de fraîcheur supplémentaire à la boutique.
C’est comme le bazar de l’Hôtel de ville ! On y trouve tous les produits de bouche, exclusivement artisanaux et toujours renouvelés !
Venus d’Algérie avec sa famille en 1980, Redha fait ses études à Paris et devient vite entrepreneur après l’obtention de son bac. Il a les affaires dans le sang et monte de nombreuses boîtes dans divers domaines (coursier, télécom, galerie etc.) Toujours à l’affut des tendances, il va où le vent le mène et se lance dans une nouvelle aventure quand l’envie est là.
On pourrait dire que j’ai peur de l’ennui, oui ! Mais toutes mes expériences m’ont permises de mieux déléguer et de m’appuyer sur une super équipe.
C’est donc en 2008 qu’il rachète le Studio 30, un lieu mythique qu’il a spécialisé dans les dessins animés. Avec la surface libre qu’il restait, son frère Naouef y a aménagé un bar à vin qui est devenu, en 2013 le Restaurant Ô Divin.
On voulait que l’épicerie soit dans la lignée de notre restaurant, avec cette identité propre.
Le tableau d’ardoise noir en atteste, où Olivier, le responsable de l’épicerie, inscrit chaque jour les sandwichs proposés et faits minute – La garniture étant préparée le matin au restaurant par le chef Mathieu Moity.
Ici, on veut proposer à manger ce qui n’est pas à la mode !
La sélection des produits se fait dans la concertation de l’équipe de sept personnes.
On prend le parti pris de ne pas avoir trente milliards de produits, mais seulement un assortiment, de qualité et bien choisi.
Tous les aliments sont faits par de petits producteurs et ce de façon artisanale.
On s’intéresse toujours à l’histoire du produit et à celle des gens qui le font, en plus de la manière dont il est réalisé.
La qualité est le critère principal recherché.
La qualité c’est le temps et l’amour avec lequel on fabrique le produit.
On ne se limite pas à du commerce de proximité car on n’adapte pas ce qu’on vend à notre clientèle, on lui propose constamment de nouvelles choses !
Par exemple, on trouvera de la triperie au détail, comme de la langue de bœuf, de la tête de veau, de la galette de pied de cochon etc. Un goût dont Redha et son frère tiennent de la cuisine de leur grand-mère. Tous les produits sont de saisons, comme les légumes de chez Joël Thiébault, maraîcher d’Ile-de-France. Les vins présentés proviennent de petits producteurs qui travaillent la vigne de façon naturelle sans rien y rajouter.
Simplicité, qualité et honnêteté du produit
On trouvera donc au sein de l’épicerie des produits français comme la moutarde de Patrice Boudignat, le jambon salé à la main du Prince de Paris, les confitures alsaciennes de Christine Ferber ou encore le pâté d’Alain Grèzes. Mais également des produits étrangers tels que le poulpe de Galice fait dans la tradition ou encore les épices « Saveurs du Cachemire » ramenées par un baroudeur qui voyage sac à dos en Afrique et en Asie.
Redha suit son instinct et n’hésite pas à sortir de l’ordinaire en créant de nouvelles tendances. Son futur projet : monter une petite brasserie avec une carte uniquement à base de produits de tripes. On tire notre chapeau !
Marion Gordien.
Épicerie Ô Divin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire