Il n’y a pas d’interdit dans le métier.
La création, c’est le maître mot de la Maison. Monsieur Chocolat ? Contre toutes attentes, ce surnom ne désigne ni Jean-Marc Rué, ni sa femme, Keiko Orihara, mais « Monsieur Chocolat » lui même, leur Yorshire, la mascotte. Pas de surprises, une fois le secret percé, que des petites pattes de chiens viennent décorer l’enseigne jusqu’à certaines de leurs créations. La couleur rose bonbon de leur boutique se détache de l’ordinaire de la rue Cambronne et attire le regard, intrigue. Un pied dans la chocolaterie et les yeux s’écarquillent, parmi toutes les créations en cacao partout autour de nous. Impossible de ne pas penser à l’univers magique de « Charlie et la Chocolaterie ». Entre un Obélix, un Woody Wood Pecker ou des instruments de musique, le détail des pièces laissent émerveillé. Un retour en enfance garantie. Jean-Marc et Keiko sont partis de zéro et ont ouvert fin septembre 2007 leur première boutique, puis en 2013 leur seconde rue de Vouillé (15ème) où leur fille, Cindy, y est vendeuse. En tout, la Maison abrite une équipe de 6-7 personnes répartie sur les deux lieux. Le rose, la signature de la maison, est pour Keiko un porte bonheur et apporte la gaité.
Citation : « Le but n’est pas de faire fortune, mais de faire connaître aux gens notre passion. »
De la rigueur dans le travail et ne pas se prendre au sérieux.
On est parti pour se faire plaisir tous les jours !
Bon vivant et chaleureux, Jean-Marc communique sa bonne humeur à chaque personne qui passe le pas de la porte. Rendre ses créations en chocolat accessibles au plus grand nombre, c’est l’objectif qu’il s’est fixé.
On essaie toujours de personnaliser et d’adapter des prix abordables pour les clients.
Il a quitté la pâtisserie dans les années quatre-vingt, après un stage de trois mois sur le travail du chocolat. Il est tombé amoureux du cacao et a entamé sa formation auprès d’une petite structure artisanale à Paris 5ème. Il a ensuite gravit les échelons dans la Maison Peltier, où il a fait deux rencontres déterminantes dans sa carrière : Julien Peltier et Philippe Conticini,
l’expérience de ma vie ! N’hésite pas à confier Jean-Marc.
Travailler à ses côtés en quatre ans m’a fait plus progresser sur le goût qu’en vingt ans ! » Confie t-il, toujours admiratif de son confrère « au palais surdéveloppé.
Tous les mélanges sont possibles et rien n’est interdit dans la création d’un chocolat. Une leçon que lui et Keiko savent mettre en application avec brillot dans leur confection, telle que l’utilisation de l’umeshiso, la fleur de cerisier, le wasabi ou le thé vert. Fair-play, Jean-Marc vante les mérites du palais de sa femme, plus à même que le sien pour détecter certaines subtilités des mélanges.
Un duo Franco-japonais qui match
Cela fait quinze ans que Keiko Orihara a quitté le Japon pour vivre en France. Elle était pâtissière chez Arnaud Larher et y a rencontré Jean-Marc, qui avait été appelé en 2002 pour créer un laboratoire et mettre au point les recettes de chocolats.
On a la même façon de penser et de travailler. Explique t-il !
Mélange des cultures et des saveurs, le goût franco-japonais est présent dans les pièces en chocolat, clin d’œil au pays d’origine de Keiko. Comme ce banzaï fait à l’occasion du 1er mai, la boîte de sushis en cacao ou le chocolat « Ma mère » (un praliné à l’umeshiso), une création qui rend hommage à sa mère qui cultive directement la plante shiso depuis que Keiko est bébé et qui lui fait parvenir du Japon. Une richesse culturelle des deux pays qui se marient subtilement.
Grâce à sa culture japonaise, on peut utiliser des produits typique du pays et l’utiliser de la meilleure des façon. Partage t-il.
Ces deux chocolatiers ont trouvé l’équilibre des saveurs et des cultures qu’ils partagent avec leur client.
Citation : « C’est très important de partager le travail »
Chacun apporte à la création d’une pièce. Régulièrement, ils forment des apprentis comme Fanny mais aussi des stagiaires japonaises.
Quand on fait un métier dont on est passionné, le goût de transmettre est là. Confie Jean-Marc Rué.
L’ambiance est bon enfant, représentatif de l’univers ludique des chocolats.
Prendre des risques
Des chocolats aux quelques pâtisseries (Panettone, guimauve, éclairs, macarons, tuiles), tout est fait maison dans la boutique. Référencé par les guides français et japonais, « Monsieur Chocolat » a de quoi attirer les curieux par l’originalité de ses créations telles que les robes entièrement en chocolat du défilé du Salon du Chocolat ou le mariage étonnants de saveurs (wasabi, umeshiso).
Ça fait toujours progresser … même si on rate ! En parlant de ses expériences.
Pas de restriction, la création n’a pas de limites. Ils renouvellent leur gamme de chocolat chaque année avec quatre ou cinq nouvelles créations. Chaque événement offre une occasion à ce passionné de maquette de laisser libre court à son imagination, comme avec la raquette de tennis pour Rolland Garros ou les joueurs de l’Equipe de France qu’il prévoit de faire pour la Coupe du monde de Football au Brésil. La qualité des produits est mis en avant :
On préférera qu’il manque en boutique pour privilégier la fraîcheur, plutôt que de l’apparence d’une boutique remplie à 100%.
Des chocolats venus de producteurs de France et de l’étranger :
- Pérou
- Vietnam
- Brésil
- Équateur
- Venezuela
Ses spécialités :
- La fleur de sel pour assaisonner ses chocolats
- Les pralinés
- Ses diverses gammes de tablettes
- Ses créations
- Ses saveurs japonaises
- Le choco choco
« Monsieur Chocolat » a été classé meilleur chocolatier de Paris par le Figaro et a été récompensé d’un Award au Salon du Chocolat en 2008.
La philosophie de vie de Jean-Marc Rué et Keiko Orihara se résument au proverbe japonais accroché dans leur magasin :
« Quand on sourit, le bonheur arrive. »
Entre leur équipe et leurs chocolats, le bonheur est là.
À savoir :
- Atelier enfant gratuit – 1 journée 7 enfants de 4 a 11 ans
- À venir : ateliers pour adultes
Marion Gordien
Monsieur Chocolat
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