À première vue, La Parisienne ressemble à une boulangerie comme tant d’autres. Puis on remarque rapidement les distinctions qu’a reçues Daniel Pouphary. Le chef pâtissier et boulanger a ouvert son établissement parisien en juillet 2009 avec sa femme, Isabelle. Un an plus tard, il reçoit, déjà, le 2e prix de meilleure baguette de Paris. La même année, il remporte le 3e prix de la meilleure baguette d’Ile-de-France.
Daniel Pouphary a été baigné dans cet artisanat depuis son enfance, grâce à son père lui-même pâtissier et boulanger. C’est tout naturellement qu’il a suivi son modèle.
La passion est venue presque toute seule, confirme-t-il. Avec ce métier, j’ai la satisfaction du produit bien fait, d’avoir créé quelque chose qui sort de mes mains.
Amoureux du contact avec les matières premières, mais aussi avec les clients.
« J’attends que ça, les remarques et les retours des clients !, répète-t-il. Ça m’aide à voir ce que j’ai fait de bien ou de mal ».
La Parisienne propose des pâtisseries et des viennoiseries assez classiques : tartes aux fraises, au citron, à la rhubarbe, à la poire-amande, éclairs, pains au chocolat.
Nous n’avons pas de mousses au chocolat sophistiquées ou autres créations originales. On l’assume, nos clients âgés viennent justement pour ça. Ils sont habitués à prendre leur petit éclair à la vanille.
Peu de variétés mais quelques produits spécifiques à la boutique tout de même, notamment les déclinaisons de croissants et d’éclairs. Les éclairs à la vanille et à la pistache font partie des produits phare. Quant aux croissants, on en trouve au chocolat blanc, au chocolat au lait et aux noisettes.
Ce sont de vrais croissants à la crème d’amande, pas des croissants au beurre recyclés de la veille… , lance Isabelle.
Ces croissants originaux, c’est le père de Daniel qui les a imaginés. Le boulanger-pâtissier a perpétué les recettes de famille, depuis ses étals de Lorraine, où il avait sa première boulangerie, jusqu’à ceux de Paris. D’autres pâtisseries ont bonne réputation dans le quartier, comme leur tropézienne et leur fondant au chocolat.
Les baguettes de tradition, elles, sont fabriquées à partir d’une farine Label Rouge. Les pains certifiés bio ont l’avantage d’être au même prix que les pains ordinaires. Daniel Pouphary travaille uniquement avec quatre fournisseurs, toujours les mêmes, qu’il apprécie pour leur qualité.
Tout est fabriqué maison, même les salades. Nous n’achetons rien tout fait, précise fièrement Isabelle. Et le client s’en rend compte . Contrairement aux autres boulangeries, on ne cherche pas forcément à faire du remplissage. Ce serait leurrer les gens de remettre les invendus sur les étals le lendemain . Alors les clients s’adaptent et mettent de côté leur commande dans la journée, pour ne pas se retrouver lésé le soir.
Isabelle et Daniel s’attachent à fabriquer peu pour éviter au maximum les pertes.
Nous sommes une petite boutique, on ne peut pas se permettre d’avoir du stock, justifie-t-elle.
Pour cela, « les filles », c’est-à-dire la jeune équipe de renfort en soirée, se servent à la fermeture de la boulangerie et les pompiers passent tous les soirs. Tous les mardis soirs également, le pain est récupéré par les maraudes sociales.
Le couple organise aussi deux à trois fois par an des « concours » de dessins à thème avec les enfants. Ils sont ensuite affichés partout sur les murs de la boulangerie.
On leur fait croire qu’il y a une récompense pour un gagnant, mais en réalité chacun a des petits cadeaux, souffle-t-elle en riant.
Simplicité, solidarité et convivialité, tel pourrait être l’hymne de La Parisienne.
Boulangerie La Parisienne
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