lundi 9 février 2015

Concours des MOF Pâtissiers Confiseurs

Pour la première fois, l’association « Un des Meilleurs Ouvriers de France Pâtissiers Confiseurs » organise le concours le plus prestigieux de la profession. En France, parmi les 122 Chefs à avoir obtenu le titre de MOF Pâtissier Confiseur, environ soixante d'entre eux sont toujours actifs dans l’association présidée par Philippe Urraca. À ses côtés pour nous présenter le concours, on retrouve Patrick Chevallot, Président du Protocole et MOF.


 


IMG_2936 Philippe Urraca et Patrick Chevallot - MOF Pâtissiers


 


Excellence et créativité, audace et transmission 


 


Tels seraient les mots pour décrire le concours. Une épreuve qui ne s’arrête pas à la représentation d’un savoir-faire, mais qui est là pour défendre toutes les valeurs chères du métier : l’humain au cœur de tout.


 


Par le biais de cette association, on veut être sûr que les participants viennent ici pour eux et non pour satisfaire des envies de gloire.


 


 


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En effet, durant la grande finale du dimanche 1er au mercredi 4 mars 2015, les 11 candidats finalistes sur 42 inscrits seront notés sur leur technique, leur rigueur, leur savoir-faire, le goût, mais surtout sur leur état d’esprit et leur comportement.


 


Ces quatre jours sont très intenses et révèlent la véritable personnalité d’un candidat. La solidarité entre eux est très importante, personne ne quitte le bateau : ils sont une seule et  même équipe.


 


 


 logo-mof-patissier-confiseur


 


Quel est le déroulement des épreuves ?


 


Il y a aura donc deux étapes dans deux lieux distincts :


-Une épreuve pratique de 25 heures à l’école du CEPROC et une épreuve de présentation de buffet d’exposition de 5 heures à l’Hôtel du Collectionneur, le tout sous l’œil constant des jury (MOF et pâtissiers) ainsi que sous l’encadrement de commissaires (principalement des MOF).


Au total, pendant trente heures, les candidats devront respecter le thème choisi entre les trois propositions suivantes, une première au concours,  et respecter un sujet imposé :


-Picasso Sucré


-Noël, imaginaire à travers le monde et nos régions


-Saint-Valentin, tradition et évolution


 


On veut que les candidats donnent tout d’eux-même, tout en gardant un état d’esprit solidaire. 


  mofpt20071


 


Étant depuis 2001 un diplôme d’État de niveau III, il y a également une épreuve écrite, orientée techno et philosophie, pour comprendre la démarche personnelle du candidat. Une épreuve dont le coefficient de notation ne dépénalise personne.


 


On veut que le concours reste ouvert au plus grand nombre. Avoir été cancre dans sa scolarité n’est pas un frein.


 


C’est avant tout un métier de "main et un mental", comme le souligne Philippe Urraca qui s’est détourné du système scolaire dès l’âge de 14 ans.


Salon Serbotel


Au fil des années, les candidats ont changé de profil. Au départ il y avait exclusivement des artisans, aujourd’hui on tend vers une mixité entre artisans et professeurs. Pour s’inscrire au concours, s’il faut avoir minimum 23 ans, on peut le passer à tout âge, la seule condition indispensable est de se sentir prêt. Perdre ne signe pas la fin de l’aventure, sachant qu’un candidat peut repasser le concours autant de fois qu’il le souhaite. Patrick Urraca est un bel exemple de persévérance et de rigueur, puisqu’il devient MOF à son troisième essai, à l’âge de 37 ans.


J’ai arrêté de moi-même à trente minutes de la fin deux fois car le travail que je présentais n’était pas à la hauteur du titre. C’est aussi ça être un MOF, avoir la lucidité sur la qualité de son travail.


 


Le jury et les MOF présents au concours n’ont pas qu’un rôle d’examinateurs. Motiver les candidats et les aider mentalement à terminer le concours fait partie de cette expérience, comme le souligne  Patrick Chevallot :


On leur fait comprendre que ce n’est jamais perdu, on est là pour les motiver. On n’est jamais UN nom, mais une ÉQUIPE.


 


 


CNAPjury


Dans cette idée de transmission des savoirs et des valeurs, les candidats seront accompagnés d’un jeune issu du milieu de la pâtisserie tout au long de l’épreuve.


 


Philippe Urraca : Pour être MOF il faut être passionné, aimer les autres car on ne peut pas y arriver seul et être très travailleur.


  DAVID-CAPY-MOF-2007


 


Devenir MOF c’est avant tout se révéler. Y participer pour les bonnes raisons et se sentir prêt mentalement. C'est cette émotion par le biais du travail du candidat, que le jury recherche avant tout.


 


On retrouve dans son travail l’Homme.


 


L’épreuve de MOF est une expérience unique dans la vie d’un artisan. Une fois le titre acquis, l’aventure ne fait que commencer et les épreuves continuent. Car être MOF, c’est représenter un niveau d’excellence dans le savoir-faire, mais aussi représenter une philosophie.


 


On est obliger de se surpasser tous les jours. Il faut être les garants d’un travail bien fait. Patrick Chevallot.


 


C’est aussi défendre la simplicité, la transmission, rester humble et abordable. Philippe Urraca.


 mof-chocolatier1


 


Ce concours est une aventure unique et inoubliable dans la vie d’un pâtissier, comme nous le confirme nos deux MOF,  lorsqu’ils évoquent le souvenir de leur remise des prix.


 


C’est un des plus beaux jours de ma vie. J’en rêvais depuis longtemps. C’est une réussite avec mon équipe et ma famille. Philippe Urraca.


 


À l’annonce des résultats, j’ai tout de suite pensé à ma famille, content qu’elle soit fière de moi, et moi fier d’avoir réussi ce challenge. Patrick Chevallot. 


 


L’émotion est là, à chaque phrase, à chaque souvenir touchant le concours des MOF Pâtissiers. Un titre qui permet de se révéler tel que l’on est et que l’on garde à vie. Car être MOF est avant tout une histoire humaine.


 


Rendez-vous à la finale ! 


 


Camille Baudoin

Marion Gordien.


Journaliste et JRI / marion.gordien@guidedugout.fr



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